Al Kamandjati, musique en Palestine

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L’école de musique Al Kamandjati, (« Le violoniste », en arabe),
est devenue une institution en Palestine. Pour Ramzi Aburedwan, la consécration d’un rêve :
Ce musicien trentenaire a grandi dans le camp de réfugiés de Al Amari, tout près de Ramallah.
Il y a vécu son enfance et son adolescence.
Un jour, une femme à qui il vendait le journal dans la rue,
lui a proposé d’assister à un cours de musique.
Cette rencontre va changer la vie du jeune homme.
Malgré son âge déjà bien avancé pour apprendre la musique,
il apprend le solfège et l’alto. Et travaille comme un forcené.
Après seulement trois ans de pratique, le musicien reçoit une bourse
pour aller étudier en France, au conservatoire d’Angers.
Il y restera sept ans et obtiendra ses diplômes.
Pendant toutes ces années, il a tout le temps le rêve de
pouvoir partager ce qu’on lui avait offert
avec tous ceux qui n’ont pas accès à la musique.
Notamment les gamins des camps de réfugiés palestiniens.
Il a créé Al Kamandjati en 2002.
Des professeurs ont été recrutés en Europe et aux Etats-Unis car il n’y en a pas assez en Palestine.
Pour les gamins des camps, l’apprentissage de la musique est vraiment formidable.
Dans cet environnement stressant, surpeuplé, cela ressemble à une petite bulle d’oxygène.

Chez Al Kamandjati, les élèves reçoivent un instrument
et 90% d’entre-eux sont pris en charge et ne déboursent pas un shekel.
Le centre est soutenu par des états et des fondations.
Les actions sont étendues sur toute la Cisjordanie:
Deux autres écoles ont vu le jour : Une à Jenin, l’autre à Deir Ghassanah (un petit village).
Et plus de 400 élèves fréquentent les cours chaque semaine.